Nous vivons aujourd’hui le deuxième âge de la machine où l’ordinateur et plusieurs types de technologies numériques développent la puissance intellectuelle qui est la capacité d’utiliser notre cerveau pour mieux comprendre notre environnement. La machine nous permet de franchir les frontières du passé et d’entrer dans de nouveaux territoires. De nos jours, on parle d’économie numérique et même d’ubérisation de l’économie. Plus précisément, il s’agit d’une quatrième révolution. « La première fut celle de la machine à vapeur, la deuxième celle de l’électrification et de la production de masse et la troisième celle de l’ordinateur » (Degryse, p.18, 2016). La start-up Uber a complètement changé l’industrie du transport à travers son application collaborative. De plus, les grandes compagnies comme Google, Facebook, etc. ont eu beaucoup d’impacts sociaux sur la digitalisation de l’économie.
En d’autres mots, les compagnies maintenant récupèrent des données de tous types pour ensuite les vendre. Il y a les grandes plateformes internet comme Google et Facebook qui ont le monopole et qui continuent à acheter leurs compétiteurs afin de garder leur monopole dans l’industrie du numérique. Le but de ces grandes plateformes internet est de vendre les données obtenues aux autres petites compagnies dans l’industrie numérique et dans d’autres industries. Le transfert de connaissance est encore plus facile aujourd’hui dû au fait que n’importe quel individu peut se procurer un smartphone, dans lequel il a accès à toutes les applications nécessaires de valeur de 400$ et dont les performances sont équivalentes à celles d’un super ordinateur de 5 millions $ en 1975.
Christophe Degryse cite « Le Big Data c’est l’agglomération, par des plateformes internet, de masses gigantesques d’informations commerciales, personnelles, géographiques directement exploitables (p.7, 2016). Le numérique facilite le déplacement et les frontières grâce au système de réseaux. Cette évolution à créer de nouvelles matières premières telles que les données personnelles, professionnelles, etc. des individus qui sont directement exploitables par des plateformes et entreprises ou start-ups. C’est un phénomène à l’échelle internationale et qui « concerne autant le secteur des services que l’industrie, tant les métiers manuels qu’intellectuels, tant les salariés que les indépendants » (Degryse, p.8, 2016).
L’économie numérique ou une économie de partage est un nouveau mode d’économie qui est supporté par l’internet, le Big Data dont les informations des individus et les smartphones. Beaucoup d’entreprises font maintenant face à des problématiques très nouvelles. Certaines d’entre elles veulent s’adapter à l’économie numérique quand il faudrait tout simplement rompre avec l’ancien modèle traditionnel. « On passe d’une économie où c’était le maître des infrastructures qui créait et captait de la valeur, à une économie où c’est le maître des données qui crée et capte la valeur (Degryse, p.13, 2016). Par exemple, dans l’industrie de l’automobile, Apple pourrait décider de construire des voitures, certes, les batteries, le plastique, les pneus, etc. seront commandés à d’autres compagnies, mais c’est Apple qui inclurait son système informatique. Les autres compagnies dans l’industrie automobile deviendront simplement des fournisseurs de quincaillerie. Degryse explique bien qu’« en réalité la voiture est en train de devenir le prolongement de l’ordinateur (ou du smartphone); elle devient un ordinateur sur roues » (p.13, 2016). Au final, le Big Data ne vient pas seulement modifier la gestion des stocks ou des flux mais il change le paradigme même de la production.
L’utilisation de l’internet a permis le rassemblement d’information, de personnes, et de moyens de communication pour créer et développer des nouveaux concepts, nouveau contenu. De plus, l’internet a aussi créé une nouvelle génération d’entrepreneurs et des marchés. D’après BSI Economics, « en termes de contribution directe, l’économie numérique a un effet macroéconomique lié à l’augmentation de l’investissement productif des entreprises, investissement dans les biens corporels : équipements et matériels numériques ; ou incorporels : logiciels, utilisés dans le processus de production ».
L’économie numérique a beaucoup d’impact sur l’organisation du travail. « Cette évolution correspond à l’émergence d’une économie basée sur le service, et non plus uniquement sur la possession » (Degryse, p.18, 2016). Par exemple, a-t-on besoin d’une voiture ou de pouvoir utiliser des services de transports? On comprend ici que le mode d’organisation de travail est basé sur les besoins des individus qui évoluent d’année en année. De plus en plus, on réalise que l’innovation technologique permet d’économiser sur la main-d’œuvre. Les individus ont besoin de services de nos jours, rapides et flexibles.
Bibliographie
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BSI Economics (http://www.bsi-economics.org/546-economie-numerique-definition-impacts) Guerrero,G.G., Économie numérique : Définition et impacts, 2015.
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Degryse C. (2016), les impacts sociaux de la digitalisation de l’économie, working paper, Bruxelles, ETUI.
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Rochet V et Volle M. (2015) L’intelligence économique : l’économie et les nouveaux modèles d’affaire de la IIIe révolution industrielle, Louvain, de Boeck Université.
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Brynjolfsson E. et McAfee A. (2015), le deuxième âge de la machine : travail et prospérité à l’heure de la révolution technologique, Paris, Odile Jacob.